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Alfred de Musset et la musique


On connaissait un Musset génie de l'écriture, assez doué en dessin également...

Confronté à la musique, il reste un amateur mais lequel...?

Amoureux du piano, fervent de belles voix...

Seront compilées ici toutes les informations ayant trait à la musique et concernant Musset bien entendu.

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B e r c e u s e . . .

Extrait de la pièce de poésie

"La Coupe et Les Lèvres",

sur une musique de Monsieur Gaston DOIN [1878-1962].

La composition date des années 20 ou 30.

Le cher ange dormait les lèvres demi-closes. -

(Les lèvres des enfants s'ouvrent, comme les roses,

Au souffle de la nuit.) - Ses petits bras lassés

Avaient dans son panier roulé les mains ouvertes.

D'herbes et d'églantine elles étaient couvertes.

De quel rêve enfantin ses sens étaient bercés,

Je l'ignore. - On eût dit qu'en tombant sur sa couche,

Elle avait à moitié laissé quelque chanson,

Qui revenait encor voltiger sur sa bouche,

Comme un oiseau léger sur la fleur d'un buisson...

La Coupe et Les Lèvres, Acte III, Scène 2, 1832.


Remerciements et vifs à F. DOIN.

Que sa gentillesse et sa générosité soient ici saluées !



Le Rhin allemand, bis…

Carte postale sans date, constituée d'un décor tout en surimpressions.

Elle représente un Grenadier à pied de la Garde impériale assis, tenant sa baïonnette,

une main sur le coeur, semblant entonner le chant patriotique.

La carte a été colorisée, notamment au niveau du plumet, des épaulettes et des manchons.

Quelques vers de Musset, extraits du Rhin allemand de Musset figurent dans un petit encart, placé à l'extrêmité haute de l'arme.

"Parlons sérieusement, nous partions pour arriver chez le voisin.

Dans nos cantons agricoles, où l'on avait vu la guerre avec défaveur,

il n'est pas un cultivateur sur cent, qui, ne trouvât très simple d'acquérir le Rhin.

Très vite et partout le Rhin de Musset est venu se joindre à la Marseillaise :

- Nous l'avons eu, votre Rhin allemand !

Nos soldats le chantaient, nos journaux le répétaient,

il n'a pas tenu à nous que ne ce ne fût une vérité".

Agenor de Gasparin, La France : nos fautes, nos périls, notre avenir, Paris, Michel-Lévy frères, 1873.

• Issu des Poésies posthumes, ce poème de Musset à Napoléon

Les Ateliers du Chat Botté : Reconstitutions historiques de tenues civiles et militaires



Un peu d'histoire...

« Le 18 septembre 1840, le poète allemand N. Becker, jusque là fort obscur, publia dans un quotidien le poème (Rheinlied) dont la Revue de Paris, où parut la réponse de Musset, donna une traduction qui précédait le poème de celui-ci. Becker, révélé par son Rheinlied, réunit ses poésies en un recueil, qu'il publia en 1841, et dont il envoya un exemplaire à Lamartine, qui répondit aussitôt par son célèbre poème la Marseillaise de la paix, publié dans la Revue des deux Mondes le 1er juin 1841. Mais la réponse de Lamartine fut jugée trop longue et trop idéaliste. Musset écrivit d'une haleine, dès le 2 juin semble-t-il, une réponse brève et mordante, le Rhin allemand. Ce court poème eut un très grand retentissement et fut plusieurs fois mis en musique. »

Alfred de Musset, l'Intégrale, Editions du Seuil.


Voici le Rhin allemand de Becker :

Ils ne l'auront pas, le libre Rhin allemand, quoi-

qu'ils le demandent dans leurs cris comme des

corbeaux avides ;


Aussi longtemps qu'il roulera paisible, portant sa

robe verte ; aussi longtemps qu'une rame frappera

ses flots ;


Ils ne l'auront pas, le libre Rhin allemand, aussi

longtemps que les cœurs s'abreuveront de son vin de

feu ;


Aussi longtemps que les rocs s'élèveront au milieu

de son courant ; aussi longtemps que les hautes cathé-

drales se refléteront dans son miroir.


Ils ne l'auront pas, le libre Rhin allemand, aussi

longtemps que de hardis jeunes gens feront la cour

aux jeunes filles élancées.


Ils ne l'auront pas, le libre Rhin allemand, jusqu'à

ce que les ossements du dernier homme soient

ensevelis dans ses vagues.


Et voici la réponse de Musset à la chanson de Becker :


Nous l'avons eu, votre Rhin allemand,

Il a tenu dans notre verre.

Un couplet qu'on s'en va chantant

Efface-t-il la trace altière

Du pied de nos chevaux marqué dans votre sang ?


Nous l'avons eu, votre Rhin allemand.

Son sein porte une plaie ouverte,

Du jour où Condé triomphant

A déchiré sa robe verte.

Où le père a passé, passera bien l'enfant.


Nous l'avons eu, votre Rhin allemand.

Que faisaient vos vertus germaines,

Quand notre César tout-puissant

De son ombre couvrait vos plaines ?

Où donc est-il tombé, ce dernier ossement ?


Nous l'avons eu, votre Rhin allemand.

Si vous oubliez votre histoire,

Vos jeunes filles, sûrement,

Ont mieux gardé notre mémoire ;

Elles nous ont versé votre petit vin blanc.


S'il est à vous, votre Rhin allemand,

Lavez-y donc votre livrée ;

Mais parlez-en moins fièrement.

Combien, au jour de la curée,

Etiez-vous de corbeaux contre l'aigle expirant ?


Qu'il coule en paix, votre Rhin allemand ;

Que vos cathédrales gothiques

S'y reflètent modestement ;

Mais craignez que vos airs bachiques

Ne réveillent les morts de leur repos sanglant.

Autre partition, sur une musique de José CREUS, voir le site : http://www.nithart.com



Les fêtes romantiques de Nohant...

Une nuit chez Musset,

Concert-littéraire :

Alain CARRE, récitant - Françoise-René DUCHABLE, piano

"Une nuit chez Musset", création pour le festival à l'occasion du 150ème anniversaire de la mort du poète

Textes de Musset - Musiques de Chopin, Liszt, etc…

Bergerie de Nohant - Berry - Le samedi 2 juin 2007



Musset, mis en musique dès le XIXème…

Bonjour Suzon !, [ piano ], par J. FAURE.

Voici la partition... En piteux état, mais complète ! Sans date, et c'est dommage…

La chanson commence sur un allegro con spirito !


Collection

~ Les Mélodies de J. FAURE ~

publiées au Menestrel, 2 bis, rue Vivienne - Paris

J. FAURE a également composé une musique

sur un autre texte de Musset, Le Rhin allemand.



(re)Découvrez les musiques de films de Georges Delerue…

Cinéfonia a eu la très bonne idée de rééditer les musiques de télévision signées Georges Delerue, compositeur attitré de François Truffaut. Parallèlement à sa carrière cinématographique, il s'est illustré dans de nombreuses séries et téléfilms. Son don de mélodiste hors-pair ne pouvait pas mieux trouver l'écho rêvé pour le format plus réduit du petit écran plus habitué à l'économie. Ici, rien de tout cela, Georges Delerue mettra autant de passion pour écrire la musique d'une mini série de six épisodes que les dernières aventures d'Antoine Doinel.

Cette édition propose quatre musiques de séries françaises : Jacquou Le croquant (1969), Les chevaux du soleil d'après le roman historique de Jules Roy (saga familiale se déroulant en Algérie) (1980), Le Chandelier (1977) d'après Alfred de Musset et Le jeune homme vert (1979) d'après le roman de Michel Déon. On y retrouve la mélancolie habituelle du compositeur du Mépris.

Espérons que ce premier CD des Notes de l'Ecran ne reste pas orphelin. Peut-on imaginer un volume 2 consacré à Vladimir Cosma ou à Philippe Sarde ?

Georges Delerue - Les Notes de l'Ecran Volume 1 - The Best of french film music - Label : cinéfonia / Nocturne - Sortie nationale le 9 janvier 2006.

C.D.R. (6 février 2006) - www.commeaucinema.com


Sam

Extrait de l'article :

Portraits de femmes inaccessibles, déraison manuelle, désirs fugaces, odes aux corps tristes et aux âmes éraflées, reprise d’un texte de Musset (Le Rideau de ma voisine) : tout respire le trouble, et une certaine classe conférée notamment par le chant masculin, habité et bien posé (son pendant d’Eve inspirant plus une certaine félinité charnelle).

 http://musique.krinein.com




Ils chantent du Musset…


Poèmes et/ou extraits mis en musique (22 titres) :

A la même, Venise, Nina, Beau chevalier (chanson de Barberine),

Ballade à la lune, Chanson de Fortunio, Mimi pinson, A George Sand,

Ninon, Tristesse, Chanson de l'étoile ( Le Saule), Impromptu,

La Nuit de mai, La Nuit de décembre, La nuit d'août, La nuit d'octobre,

Chanson, Conseils à une parisienne, Belle Emilie, A mon frère revenant d'Italie,

Adieu, Sonnet à Madame Victor Hugo...


Alfred de Musset est chanté par :

Barbara d'Alcantara, Cathy Fernandez, Colombe Frézin,

Maya, Julos Beaucarne, Serge Bouzouki, Jean-Louis Caillat,

Michel Maestro, Chris Papin, Claude Vence & Michel Vivoux.

Collection Poètes et Chansons - Parution : novembre 2004

www.friendship-first.com

Le cd est en vente sur à l'adresse ci-dessus. Des extraits sont en libre écoute.


A l'honneur en 2005,

lors de la sixième édition du festival Musikalia (20-22 mai)...


Olivier GREIF

1950-2000

compositeur

Three settings of Musset,

pour voix et piano,

sur un poème d’Alfred de Musset,

est sa toute dernière œuvre.

« Création partielle à la Bibliothèque Nationale le 9 mai 2000 par Françoise Destembert (chant) et Jean-Louis Haguenauer.

Création le 31 mai à La Prée par Françoise Destembert et Isabelle Aubert.

Commande de la Bibliothèque Nationale de France ».

Source : www.oliviergreif.com

« Olivier Greif laisse un catalogue de 70 œuvres écrites essentiellement pour piano dont 23 Sonates, 4 Quatuors, 1 Sextuor, puis quelques Duos et Trios.

Il compose aussi diverses mélodies ainsi que deux Cycles de Lieder sur des poèmes de Heine et Hölderlin puis quelques Cantates pour chœur.

Enfin, une Symphonie pour voix et orchestre, sur des poèmes de Paul Celan composée en 1997 ».

L’affiche, 6ème Festival Musikalia - 20 au 22 mai 2005, [Paris],

En hommage à Olivier Greif, par Christophe Le Gall (02/05/2005).



Alex BEAUPAIN

« Avec son premier album Garçon d'honneur, il nous propose de partager, sur une pop mélancolique, introspective et parfois bien pêchue, un spleen de post-adolescent qui le positionne en tête de la catégorie des nouveaux romantiques.

Car Alex Beaupain chante ce que Musset écrivait

« Tout ce qui était n'est plus. Tout ce qui sera n'est pas encore.

Ne cherchez pas ailleurs le secret de nos maux ».

Au menu :

l'exaltation et l'exploration du moi, le je-miroir un tantinet régressif, avec Lave [...], le souvenir, la nostalgie du temps passé, sur ce qui a été et n'est plus ici (Parc de la pépinière : où "Tout y sera à part toi" ou ailleurs le très cinéphilique Brooklyn bridge sur lequel "Ma petite amoureuse/Riait face aux buildings/Comme une enfant joyeuse" dont l'oubli est si douloureux, Au ciel : "Mes jours en hiver passés à t'oublier/Où chaque seconde est une poignée de terre/ Où chaque minute est un sanglot/Vois comme je lutte/Vois ce que je perds en sang et en eau", la déchirure entre la chair et l'idéal, Mais rien ne peut : "Et comme les enfants croient qu'ils flottent dans le vent/On s'embrassera sans se faire mal vraiment" et La beauté du geste "Mais la pomme était dure/Et je m'y suis cassé les dents/Ces passions immatures /Ces amours indigestes m'ont écoeuré souvent", le présent subi, par attentisme La flemme : "Cette maudite flemme/M'a cloué à toi/Comme un spectre à sa chaîne/Comme un christ à sa croix/Et nous nous ennuyons/D'un ennui délicieux/Car nous nous ennuyons/A deux" ou aquabonisme Garçon d'honneur :

"Je préfère rester ton garçon d'honneur/Qui fait don de son sang/Qui fait don de son cœur/Pille-moi le corps", le temps qui passe, sur ce qui arrive trop tard, Pourquoi viens-tu si tard ? : "Pourquoi viens-tu si tard/Quand tout est accompli/Et que d'autres accaparent ta place dans mon lit", le tout saupoudré d'une pointe de réalisme avec le name-dropping pour ancrer le propos et le rendre universel ».

Alex Beaupain, Garçon d'honneur, (Comotion / Naive), juin 2005, critique par MM.

Source : http://www.froggydelight.com



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