Alfred de MUSSET
Ecrivain français
1810-
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Je t'aime. Dès que ma nouvelle sera finie, je vous défie en champs clos, ma belle.
Lettres d’amour à Aimée d’Alton, 1838, septembre
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Les bosquets sont déserts ; la chaleur est extrême ;
Les vents sont à l’amour ; l’horizon est en feu ;
Toute femme, ce soir, doit désirer qu’on l’aime.
Une bonne fortune, XXIV, 1834, Poésies nouvelles
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Apprends-
Lettres d’amour à Aimée d’Alton, 1837, 13 avril
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Que voulez-
La Confession d'un enfant du siècle, 1836
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Elle était pour ainsi dire dans le sang de mes veines ; je la maudissais, mais j'en rêvais.
La Confession d'un enfant du siècle, 1836
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Je n'avais vécu que par cette femme ; douter d'elle, c'était douter de tout ; la maudire, tout renier ; la perdre, tout détruire.
La Confession d'un enfant du siècle, 1836
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En attendant que je devienne amoureux de toi, tu peux enregistrer mon opinion sur ton compte. — Tu es le meilleur cœur, la plus mauvaise tête, la plus belle fille, et la plus divine amie que je connaisse.
Lettres d’amour à Aimée d’Alton, 1838, 3 mai
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Il n'y a pas d'autres moyens de vivre que de me serrer contre toi.
Lettres d’amour à Aimée d’Alton, 1837, septembre
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L'incertitude est de tous les tourments le plus difficile à supporter.
La Confession d'un enfant du siècle, 1836
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Sais-
Lorenzaccio, 1834
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On dit que ma gourme me rentre,
Que je n'ai plus rien dans le ventre,
Que je suis vide à faire peur ;
Je crois, si j'en valais la peine,
Qu'on m'enverrait à Sainte-
Avec un cancer dans le cœur.
A Julie, mars 1832, Premières poésies
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L'homme est ici-
La Confession d'un enfant du siècle, 1836
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Si tu viens à Paris aux vacances, tu m'écriras. Fussé-
Lettre n°5 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1834 -
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Si tu veux être aimé, respecte ton amour.
La Nuit d’octobre, 1837, Poésies nouvelles
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Ecris-
Lettres d’amour à Aimée d’Alton, 1838, octobre, samedi soir
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Je te bannis de ma mémoire,
Reste d'un amour insensé,
Mystérieuse et sombre histoire
Qui dormira dans le passé !
La Nuit d’octobre, 1837, Poésies nouvelles
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Je t'aime, je t'épouse ; il n'y a de vrai au monde que de déraisonner d'amour.
Il ne faut jurer de rien, 1836, Théâtre
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Ce qu’on fait maintenant, on le dit ; et la cause
En est bien excusable : on fait si peu de chose !
Mais, si peu qu’il ait fait, chacun trouve à son gré
De le voir par écrit dûment enregistré.
Une bonne fortune, 1834, Poésies nouvelles
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ll est certain qu'il est dangereux de s'habituer à ne plus se voir, et j'y courrai autant de risque que vous.
Lettres d’amour à Aimée d’Alton, 1838, février
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Malheur à celui qui, au milieu de la jeunesse, s'abandonne à un amour sans espoir !
Les Caprices de Marianne, 1833, Théâtre
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Manger, boire et dormir, c'est vivre.
La Confession d'un enfant du siècle, 1836
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On ne badine pas avec l’amour, 1834, Théâtre
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Quand vous reverrai-
Lettres d’amour à Aimée d’Alton, 1837, mars
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Si un atome de moi vivait encore, il serait déjà allé vers vous.
Lettre d'Alfred de Musset à Caroline Jaubert, Souvenirs de Madame C. Jaubert, Lettres et correspondances
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Laissez battre votre cœur, laissez-
Lettres d’amour à Aimée d’Alton, 1837, 31 mars
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Je t'aime. Encore un peu de patience ; nous finirons par nous en tirer.
Lettres d’amour à Aimée d’Alton, 1838, août, jeudi
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Regardant sous tes pieds cette mer orageuse,
Tu te disais tout bas : " Ma perle est là dedans. "
Namouna, Chant II, LII
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Tu parcourais Madrid, Paris, Naple et Florence ; [sic]
Grand seigneur aux palais, voleur aux carrefours ;
Ne comptant ni l'argent, ni les nuits, ni les jours.
Namouna, Chant II, LI
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1La lâcheté nous bride, et les sots vont disant
Que, sous ce vieux soleil, tout est fait à présent.
Une soirée perdue, 1840, Poésies nouvelles
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Elle s'en fut au port, et s'assit en silence,
Tenant son petit sac, et n'osant murmurer.
Mais quand elle sentit sur cette mer immense
Le vaisseau s'émouvoir et les vents soupirer,
Le cœur lui défaillit, et perdant l'espérance,
Elle baissa son voile et se prit à pleurer.
Namouna, Chant III, IX
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Ma main à qui m'appelle, à qui m'aime ma vie.
Le Fils du Titien, 1838, Nouvelle
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Vous aviez là une belle nuit ; et vous la regretterez, soyez-
Une femme pardonne tout, excepté qu'on ne veuille pas d'elle.
La Confession d'un enfant du siècle, 1836
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Je t’aime, je t’aime, je t’aime et je vais t’aimer.
Lettres d’amour à Aimée d’Alton, juin 1837
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Demain je serai à lui. Sera-
Emmeline, 1837, Nouvelle
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N’as-
Namouna, Chant III, VIII, décembre 1832
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Pour aller jusqu’aux cieux il vous fallait des ailes ;
Vous aviez le désir, la foi vous a manqué.
L’Espoir en Dieu, février 1838
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Comme elle est belle au soir, aux rayons de la lune,
Peignant sur son cou blanc sa chevelure brune !
Sous la tresse d’ébène, on dirait, à la voir,
Une jeune guerrière avec un casque noir !
Don Paez, IV, 1830, Premières poésies
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[...] la perte d'un être tel que vous est à jamais irréparable. Sans doute, je guérirai en apparence et il est presque certain que dans quelques temps je reprendrai une existence habituelle ; mais ma raison même me dira toujours que vous eussiez fait mon bonheur.
Emmeline, 1837, Nouvelle
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Nous ne serons donc heureux ni l'un ni l'autre, et nous ferons au monde un sacrifice que rien ne pourra compenser.
Emmeline, 1837, Nouvelle
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Elle se dit qu'à tout prix elle voulait changer son existence. Elle fit cent projets de voyage et aucun pays ne lui plaisait. Qu'irait-
Emmeline, 1837, Nouvelle
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Quoi qu'on dise, l'amour c'est l'espérance.
Emmeline, 1837, Nouvelle
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Le plus malheureux est celui qui reste ; il faut donc que ce soit vous qui partiez.
Emmeline, 1837, Nouvelle, (Emmeline à Gilbert)
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Va fleurir au soleil, ô ma belle chérie.
A George Sand (VI), 1835, Poésies posthumes
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Dès qu'elle l'eut regardé, elle comprit ce qu'il avait souffert ; et il la vit si pâle et si changée, qu'il se repentit de n'être pas revenu plus tôt.
Emmeline, 1837, Nouvelle
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Arrêterai-
Emmeline, 1837, Nouvelle
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J'étais sûre que l'impossible m'arrêterait ; mais je n'ai pas pu résister à ce qui était possible.
Emmeline, 1837, Nouvelle
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[…] l’espérance est semblable à la fanfare guerrière : elle mène au combat et divinise le danger. Tout est si beau, si facile, tant qu’elle retentit au fond du cœur ! mais, le jour où sa voix expire, le soldat s’arrête et brise son épée.
André Del Sarto, 1833, Théâtre
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Je vous sens dans mes bras plier comme un roseau.
Emmeline, 1837, Nouvelle
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Il faut voir, dans nos grands combats,
Ce corps si souple et si fragile,
Ainsi qu'une couleuvre agile,
Fuir et glisser entre mes bras !
Madrid, 1830, Premières poésies
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Calmons-
Emmeline, 1837, Nouvelle
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La nuit, quand de si loin le monde nous sépare,
Quand je rentre chez moi pour tirer mes verrous,
De mille souvenirs en jaloux je m'empare.
A Ninon, 1835, Poésies nouvelles
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Adieu ! je crois qu'en cette vie
Je ne te reverrai jamais.
Adieu, janvier 1840, Poésies nouvelles
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Dieu passe, il t'appelle et m'oublie ;
En te perdant je sens que je t'aimais.
Adieu, janvier 1840, Poésies nouvelles
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Emmeline avait mis cinq ans à s'apercevoir que son premier choix ne pouvait la rendre heureuse ;
elle en avait souffert pendant un an ;
elle avait lutté six mois contre une passion naissante, deux mois contre un amour avoué ;
elle avait enfin succombé, et son bonheur dura quinze jours.
Emmeline, 1837, Nouvelle
(Première nouvelle publiée par Musset, saluée par Balzac qui évoqua un chef d’œuvre de la « nouvelle moderne »… Intégrale Flammarion)
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Va chercher d'autres lieux, toi qui fus ma patrie.
A George Sand (VI), 1835, Poésies posthumes
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Laisse mon souvenir te suivre loin de France ;
Qu'il parte sur ton cœur, pauvre bouquet fané.
A George Sand (VI), 1835, Poésies posthumes
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Le bonheur m’a prêté plus d’un lien fragile ;
Mais c’est l’adversité qui m’a fait un ami.
A mon ami Alfred T., 1832, Premières poésies, 1829-
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Et, que demain je meure ou que demain je vive,
Pendant que mon coeur bat, t'en donner la moitié.
A mon ami Alfred T., 1832, Premières poésies, 1829-
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Mais c’est le vent du nord, c’est le vent des naufrages
Qui jette sur la rive une perle au pêcheur.
A mon ami Alfred T., 1832, Premières poésies, 1829-
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Tu portes dans ta tête et dans ton coeur deux mondes,
Quand le soir, près de moi, tu vas triste et courbé.
A Ulric G., Premières poésies, 1829-
-
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Comme un plongeur dans une mer profonde,
Je me perdais dans tant d’oubli.
De tous côtés j’y retournais la sonde,
Et je pleurais, seul, loin des yeux du monde,
Mon pauvre amour enseveli.
La Nuit de décembre, 1835
__________________
Qui donc es-
Je vois toujours sur mon chemin ?
La Nuit de décembre, 1835
__________________
Où tu vas, j’y serai toujours,
Jusques au dernier de tes jours,
Où j’irai m’asseoir sur ta pierre.
La Nuit de décembre, 1835
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Qui donc es-
Jamais tu ne viens m’avertir.
La Nuit de décembre, 1835
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Nous écoutions la nuit ; la croisée entr'ouverte
Laissait venir à nous les parfums du printemps ;
Les vents étaient muets, la plaine était déserte…
Lucie, 1835
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On surprend un regard, une larme qui coule ;
Le reste est un mystère ignoré de la foule,
Comme celui des flots, de la nuit et des bois !
Lucie, 1835
__________________
Adieu ! ta blanche main sur le clavier d'ivoire,
Durant les nuits d'été, ne voltigera plus…
Lucie, 1835
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Pauvre enfant ? Tu pleurais ; sur ta bouche adorée
Tu laissas tristement mes lèvres se poser,
Et ce fut ta douleur qui reçut mon baiser.
Lucie, 1835
__________________
Son cœur est un logis qui n'a pas d'escalier.
Namouna, Chant premier, XXVI, décembre 1832
__________________
Le vent de ma faveur est capricieux comme une marée montante.
Comédies et proverbes, 1849
__________________
Puisque c'est ainsi que va le monde, eh bien ! nous le prendrons comme il est.
Les deux maîtresses, 1837
__________________
L'enfant marche joyeux, sans songer au chemin ;
Il le croit infini, n'en voyant pas la fin.
Tout à coup il rencontre une source limpide,
Il s'arrête, il se penche, il y voit un vieillard.
Les Voeux stériles, in Premières Poésies, 1828-
__________________
De toutes les soeurs de l'amour, l'une des plus belles est la pitié.
La Confession d'un enfant du siècle, 1836
__________________
L'amitié, camarade, est semblable à la coupe
Qui passe, au coin du feu, de la main à la main.
L'un y boit son bonheur, et l'autre sa misère ;
Le ciel a mis l'oubli pour tous au fond du verre.
La Coupe et les Lèvres, 1830
__________________
Ceux qui parlent beaucoup savent prouver très peu.
A quoi rêvent les jeunes filles,
in Premières Poésies, 1828-
__________________
Qu'y a-
Et de plus léger que la poussière ? Le vent.
Et de plus léger que le vent ? La femme.
Et de plus léger que la femme ? Rien.
La quenouille de Barberine, 1835
__________________
Aujourd'hui est à nous, mais demain est à Dieu.
Les marrons du feu,
in Les Contes d'Espagne et d'Italie, 1830
__________________
L'homme sans patience est la lampe sans huile,
Et l'orgueil en colère est mauvais conseiller.
La Coupe et les Lèvres, 1830
__________________
Son cœur est un logis qui n'a pas d'escalier.
Namouna,
Chant premier, XXVI, décembre 1832
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Le vent de ma faveur est capricieux comme une marée montante.
Comédies et proverbes, 1849
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Puisque c'est ainsi que va le monde, eh bien ! nous le prendrons comme il est.
Les deux maîtresses, 1837
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L'enfant marche joyeux, sans songer au chemin ;
Il le croit infini, n'en voyant pas la fin.
Tout à coup il rencontre une source limpide,
Il s'arrête, il se penche, il y voit un vieillard.
Les Voeux stériles, in Premières Poésies, 1828-
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De toutes les soeurs de l'amour, l'une des plus belles est la pitié.
La Confession d'un enfant du siècle, 1836
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L'amitié, camarade, est semblable à la coupe
Qui passe, au coin du feu, de la main à la main.
L'un y boit son bonheur, et l'autre sa misère ;
Le ciel a mis l'oubli pour tous au fond du verre.
La Coupe et les Lèvres, 1830
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Ceux qui parlent beaucoup savent prouver très peu.
A quoi rêvent les jeunes filles,
in Premières Poésies, 1828-
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Qu'y a-
Et de plus léger que la poussière ? Le vent.
Et de plus léger que le vent ? La femme.
Et de plus léger que la femme ? Rien.
La quenouille de Barberine, 1835
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Aujourd'hui est à nous, mais demain est à Dieu.
Les marrons du feu,
in Les Contes d'Espagne et d'Italie, 1830
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L'homme sans patience est la lampe sans huile,
Et l'orgueil en colère est mauvais conseiller.
La Coupe et les Lèvres, 1830
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Un mot de toi pourra toujours décider de ma vie.
Lettre n°4 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1834 -
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Tout m'ennuie. M'aimes-
Pas de lettre. Oui ou non.
Billet d'Alfred de Musset à Aimée d'Alton, 14 janvier 1842
__________________
Je crois qu'une sottise est au bout de ma plume.
Namouna,
Chant premier, LXIX, décembre 1832
__________________
Tant qu'un grain d'amitié reste dans la balance,
Le souvenir souffrant s'attache à l'espérance.
Namouna,
Chant premier, XL, décembre 1832
__________________
Tout ce qui était n'est plus.
Tout ce qui sera n'est pas encore.
Ne cherchez pas ailleurs le secret de nos maux.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
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Qu'as-
Crois-
Crois-
[La Muse]
La Nuit d'août, 1836
Voir : Musset & La Muse -
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Le cœur a beau mentir, la blessure est au fond.
[La Muse]
La Nuit d'août, 1836
__________________
Hélas ! par tous pays, toujours la même vie :
Convoiter, regretter, prendre et tendre la main ;
Toujours mêmes acteurs et même comédie,
Et, quoi qu'ait inventé l'humaine hypocrisie
Rien de vrai là-
[La Muse]
La Nuit d'août, 1836
Voir : Musset & La Muse -
__________________
[...] et n'oublie pas ceci : c'est que souvent l'amour meurt parce qu'on ne fait pas, pour le conserver, tout ce qu'on avait fait pour l'inspirer.
Voyage où il vous plaira,
Alfred de Musset -
__________________
Le monde est si grand, qu'il est dur d'y être seul.
Voyage où il vous plaira,
Alfred de Musset -
__________________
Si vous ne m'aimez pas, que faites-
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Mon courage lui faisait pitié.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
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L'espérance est restée en route, et le bonheur a manqué de parole.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Expliquez si vous pouvez.
Vous ne trouverez que deux corps, un là, l'autre ici, et entre eux, quoi ?
L'air, l'espace, l'immensité.
La Confession d'un Enfant du siècle,1836
__________________
Tu es jeune et vivante, et tu es belle, et tu m'oublieras.
Tu guériras du mal que je t'ai fait, si tu peux le pardonner.
[Octave], La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
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Le temps ! et ta beauté, et ton amour, et le bonheur, où seront-
Est-
[Octave], La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
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Combien de temps pour qu'elle m'oublie si je n'existe plus demain ?
combien de larmes ? aucune peut-
[Octave], La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
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Pendant que tes lèvres touchaient les siennes,
pendant que tes bras entouraient son cou,
pendant que les anges de l'éternel amour vous enlaçaient
comme un seul être des liens du sang de la volupté,
vous étiez plus loin l'un de l'autre que deux exilés
aux deux bouts de la terre, séparés par le monde entier.
Regarde-
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Folle ! j'ai voulu souffrir en silence, vous consacrer ma résignation ;
j'ai voulu vous cacher mes larmes ;
Folle ! j'ai voulu traverser les mers, m'exiler de France avec vous,
aller mourir, loin de tout ce qui m'a aimée sur ce cœur qui doute de moi.
Folle ! j'ai cru que la vérité avait un regard, un accent, qu'on la devinait, qu'on la respectait !
[Brigitte], La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
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On dit qu'il n'y a rien de si rapide qu'un sentiment d'antipathie !
Mais je crois qu'on devine plus vite encore qu'on se comprend et qu'on va s'aimer.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
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Pour la première fois de ma vie, j'étais heureux ;
Dieu bénissait mes armes, et la douleur m'apprenait la vertu.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Vous avez voulu voir jusqu'où allait ma patience,
vous avez mis ma douleur au défi, peut-
vous étiez lasse de ce triste amant qui souffrait sans se plaindre et qui buvait avec résignation le calice amer de vos dédains !
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Je m'attendais à ce qu'elle m'avait dit ; ma résolution fut prise aussitôt, et je me décidai à partir.
Je me relevai le cœur navré, mais ferme, et je fis le tour du jardin.
Je regardai la maison, la fenêtre de sa chambre ; je tirai la grille en sortant, et, après l'avoir fermée, je posai mes lèvres sur la serrure.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Que vous ai-
J'ai fléchi le genou ; je n'ai même pas dit un mot.
Que vous ai-
J'ai été faible parce que je souffrais.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Quel risque courez-
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Un mot, lui dis-
Je sais qui vous êtes, et s'il y a pour moi quelque compassion dans votre cœur, je vous en remercie ;
dites un mot ! ce moment décide de ma vie.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
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Je n'avais pensé qu'à elle pendant mon voyage, et je perdais toute espérance de l'oublier jamais.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Je la trouvais maigrie et changée.
Son sourire habituel paraissait languissant sur ses lèvres décolorées.
Elle me dit qu'elle avait été souffrante.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
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Nous sentions bien qu'il y avait un tiers entre nous ;
c'était l'amour que j'avais pour elle.
Rien ne le trahissait dans mes actions, mais il parut bientôt sur mon visage :
je perdais ma gaieté, ma force, et l'apparence de santé que j'avais sur les joues.
Un mois ne s'était pas encore écoulé, que je ne ressemblais plus à moi-
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Tantôt je lui peignais ma vie passée sous les couleurs les plus sombres,
et lui donnais à entendre que, s'il fallait me séparer d'elle,
je resterai livré à une solitude pire que la mort ;
je lui disais que j'avais la société en horreur,
et le récit fidèle de ma vie, que je lui avais fait lui prouvait que j'étais sincère.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Tous mes rêves de bonheur, lui disais-
toute mon ambition sont renfermés dans ce petit coin de terre que vous habitez ;
hors de l'air que vous respirez, il n'y a point de vie pour moi.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Ainsi, n'ayant pas même la permission d'avouer ma peine, ma santé achevait de se détruire.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
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Depuis deux mois que je perds le repos, la force et l'espérance,
vous ai-
Levez la tête ; faut-
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Les malheurs ont leurs symptômes comme les maladies,
et il n'y a rien de si redoutable en mer qu'un petit point noir à l'horizon.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Ses lèvres entr'ouvertes tombèrent sur les miennes et l'univers fut oublié.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
__________________
Quand une tombe vient de se fermer,
et que sous la lourde pierre semblent ensevelies à jamais,
avec ce que tu as aimé, toutes les joies de ta vie,
c'est moi qui soulève cette pierre et qui en fais sortir celui d'où te viendra,
qui que tu sois, la consolation, – mon frère, l'aimable Oubli.
« L'Oubli, par qui tu seras infidèle sans remords»...
Voyage où il vous plaira,
Alfred de Musset -
__________________
Le plus petit coin de la terre étant l'abrégé du reste,
une petite pierre, si vous l'approchez de votre oeil, c'est un rocher ;
– une feuille d'arbre, une forêt ; – qui voit un enfant, voit un homme.
Voyage où il vous plaira,
Alfred de Musset -
__________________
Les Français sont, en somme, accomodants ;
ils nous firent beaucoup de saluts : La politesse, nous dit l'un d'eux,
qui s'était obstiné à nous servir de guide, quoique nous n'eussions aucun besoin de ses services,
la politesse est une monnaie qui ne ruine personne.
Voyage où il vous plaira,
Alfred de Musset -
__________________
Si mon nom est écrit dans un coin de votre cœur,
quelque faible, quelque décolorée qu'en soit l'empreinte, ne l'effacez pas.
Lettre n°12 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1833 -
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Ecris-
bien épuisée de ces deux mois de chagrin ;
tu me l'as dit d'ailleurs, tu as bien des choses à me dire.
Dis-
Lettre n°3 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1834 -
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Songe qu'une lettre de toi met dix jours à venir ici,
qu'il faut que je vive dix autres jours de cette lettre.
Ne doute pas de mon cœur, je t'en supplie.
Lettre n°6 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1834 -
__________________
C'est toi qui as laissé descendre sur ma tête le ciel de ton amour.
Lettre n°6 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1834 -
__________________
Je meurs d'amour, d'un amour sans fin, sans nom, insensé, désespéré, perdu !
Lettre n°5 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
Portant le timbre de Paris du 10 mai 1834 et celui de Venise du 18
__________________
Quelque faible et misérable qu'ait dû te sembler mon amour, j'ai entrevu un nouveau monde et cela suffit.
Lettre n°6 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
Portant le timbre de Paris du 10 mai 1834 et celui de Venise du 18
__________________
Je vais aux Boulevards, au Bois, à l'Opéra, sur le quai, aux Champs-
cela est doux et étrange, n'est-
Lettre n°7 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1834 -
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Deux êtres qui s'aiment bien sur terre font un ange dans le ciel.
Voilà ce que j'ai trouvé l'autre jour dans un ouvrage nouveau.
Connais-
Lettre n°7 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1834 -
__________________
Maintenant c'est fini ;
je m'étais dit qu'il fallait revivre, qu'il fallait prendre un autre amour, oublier le tien, avoir du courage.
Lettre n°5 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1834 -
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Il serait trop cruel de venir dire à un malheureux qui meurt d'amour, qu'il a tort de mourir.
Les taureaux blessés dans le cirque ont la permission d'aller se coucher dans un coin avec l'épée du matador dans l'épaule, et de finir en paix.
Lettre n°5 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1834 -
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Je ne peux pas vivre sans toi, voilà tout.
Lettre n°5 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1834 -
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Je suis perdu, vois-
je ne sais plus si je vis, si je mange, si je respire, si je parle ;
je sais que je t'aime.
Lettre n°5 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1834 -
__________________
Sais-
Lettre n°5 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1834 -
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Ainsi, un mot, dis-
Quand tu voudras, quand tu auras une heure, un instant à perdre.
Réponds-
Si c'est dans un mois, j'y serai.
Ce sera quand tu n'auras rien à faire, moi, je n'ai à faire que de t'aimer.
Lettre n°7 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1834 -
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Tu m'as dit de partir et je suis parti ; tu m'as dit de vivre et je vis.
Lettre n°2 -
Classification Décori, Alfred de Musset à George Sand,
1834 -
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Mon courage était dans tes yeux.
Stances à Mademoiselle Rachel, 1839 [?]
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J'aime, et je sais répondre avec indifférence ;
J'aime, et rien ne le dit ; j'aime, et seul je le sais ;
Et mon secret m'est cher, et chère ma souffrance ;
Et j'ai fait le serment d'aimer sans espérance,
Mais non pas sans bonheur ; — je vous vois, c'est assez.
A Ninon, 1835
[Madame Caroline Jaubert]
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Elle compta, pour ainsi dire,
ses chances de souffrances et ses chances de bonheur,
et mit hardiment sa vie pour enjeu.
Emmeline,1839
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Le plus malheureux des deux est celui qui reste ;
il faut donc que ce soit vous qui partiez.
Emmeline, 1839
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Le ciel m'en est témoin, dès le premier moment,
Je compris que l'aimer était peine inutile ;
Et cependant mon cœur prit un amer plaisir
A sentir qu'il aimait et qu'il allait souffrir !
Idylle, 1839
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Depuis que dans ses yeux ma peine a pris naissance,
Nul ne sait le tourment dont je suis déchiré.
Elle-
Est qu'elle le devine un jour, quand j'en mourrai.
Idylle, 1839
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Faisons ce qui te plaît. Parfois, en cette vie,
Une chanson nous berce et nous aide à souffrir [...].
Idylle, 1839
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Aimer est quelque chose, et le reste n'est rien.
Idylle, 1839
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Emmeline avait mis cinq ans à s’apercevoir
que son premier choix ne pouvait la rendre heureuse ;
elle en avait souffert pendant un an ;
elle avait lutté six mois contre une passion naissante,
deux mois contre un amour avoué ;
elle avait enfin succombé, et son bonheur dura quinze jours.
Emmeline, 1837
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L'amour est tout et, pour le reste,
il faut rire ensemble des petits efforts
que le malheur fait pour nous toucher.
Lettres d'Alfred de Musset à Aimée d'Alton, 13 avril 1837, Lettre VI
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Ah ! croyez-
mon cher enfant du siècle, le bonheur est assez rare ici-
c'est un triste défaut que d'en douter, et c'est presque un crime que de le détruire.
Lettres d'Alfred de Musset à Aimée d'Alton, 13 avril 1837, Lettre VI
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Oui, femmes, quoi qu'on puisse dire,
Vous avez le fatal pouvoir
De nous jeter par un sourire
Dans l'ivresse ou le désespoir.
A Mademoiselle ***, mars 1839,
[Pauline Garcia, sœur de la Malibran]
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Quant je t'aimais, pour toi j'aurais donné ma vie,
Mais c'est toi, de t'aimer, toi qui m'ôtas l'envie
A tes pièges d'un jour on ne me prendra plus ;
A Madame B***, 1828
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La moitié d'un violent amour, c'est presque une amitié…
Les marrons du feu,
in Les Contes d'Espagne et d'Italie, 1830
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Aimer est le grand point, qu'importe la maîtresse ?
Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ?
La Coupe et les Lèvres, 1830
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Il n'est que la jeunesse, ami, pour être heureuse,
Que la belle jeunesse éclatante et rieuse [...]
Il n'est que la jeunesse..., 1832
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Mais le hasard peut tout, -
Nous a souvent appris que le bonheur sur terre
Namouna,
Chant troisième, XIV, décembre 1832
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Trouver sur les lèvres d'un honnête homme
ce qu'on a soi-
c'est le plus grand des bonheurs qu'on puisse désirer.
Lorenzaccio, 1834
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Mon bonheur, tu le vois, vécut une soirée ;
J'en connais cependant de plus longue durée
Que je ne voudrais pas changer pour celui-
Une bonne fortune, Décembre 1834
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A quoi sert de se quereller, quand le raccommodement est impossible ?
Le plaisir des disputes, c'est de faire la paix.
On ne badine pas avec l'amour, 1834
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On est souvent trompé en amour,
souvent blessé et souvent malheureux ;
mais on aime.
On ne badine pas avec l'amour, 1834
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La bouche garde le silence
Pour écouter parler le cœur.
La Nuit de mai, 1835
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Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur.
La Nuit de mai, 1835
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Les plus désespérés sont les chants les plus beaux
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
La Nuit de mai, 1835
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A l'âge où le cœur est riche, on n'a pas les lèvres avares.
Le Chandelier, 1835
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Ah ! que le cœur est un grand maître !
On n'invente rien de ce qu'il trouve, et c'est lui seul qui choisit tout.
Il ne faut jurer de rien, 1836
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[...] il n'y a de vrai au monde que de déraisonner d'amour.
Il ne faut jurer de rien, 1836
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Aimer, c'est se donner corps et âme.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
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On dit qu'il n'y a rien de si rapide qu'un sentiment d'antipathie.
La Confession d'un Enfant du siècle, 1836
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Qu'est-
Lettre à M. de Lamartine, 1836
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Épargne-
A défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
La Nuit d'octobre, 1837
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Il est doux de pleurer, il est doux de sourire
Au souvenir des maux qu'on pourrait oublier.
La Nuit d'octobre, 1837
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Douces ou amères, les larmes soulagent toujours.
Un Caprice, 1837
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Ce n'est quelquefois qu'en perdant ceux qu'on aime qu'on sent combien on les aimait.
Emmeline, 1837
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L'homme est un apprenti, la douleur est son maître,
Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
La Nuit d'octobre, 1837
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Si le ciel est désert, nous n'offensons personne ;
Si quelqu'un nous entend, qu'il nous prenne en pitié !
L'Espoir en Dieu, Février 1838
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C'est que la sagesse est un travail,
et que pour être seulement raisonnable,
il faut se donner beaucoup de mal,
tandis que pour faire des sottises,
il n'y a qu'à se laisser aller.
Margot, 1838
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Chasser tout souvenir et fixer sa pensée,
Sur un bel axe d'or la tenir balancée,
Incertaine, inquiète, immobile pourtant,
Peut-
Impromptu,
En réponse à cette question : Qu'est-
1839
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Faire une perle d'une larme ;
Du poète ici-
Voilà son bien, sa vie et son ambition.
Impromptu,
En réponse à cette question : Qu'est-
1839
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[Non], l'amour qui se tait n'est que rêverie.
Le silence est la mort, et l'amour est la vie.
Idylle,
(dans la bouche de Rodolphe, s'adressant à Albert.) -
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Une larme a son prix, c'est la sœur d'un sourire.
Idylle,
(C'est encore Rodolphe qui parle...) -
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[Mais], le seul vrai langage au monde est un baiser.
Idylle,
(Encore et toujours notre Rodolphe...) -
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Le droit est au plus fort en amour comme en guerre,
Et la femme qu'on aime aura toujours raison.
Idylle,
(Rodolphe, évidemment...) -
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Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.
Tristesse, 1840
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Un souvenir heureux est peut-
Plus vrai que le bonheur.
Souvenir, 1840
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Vive le vieux roman, vive la page heureuse
Que tourne sur la mousse une belle amoureuse !
Après une lecture, Novembre 1842
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Tu trouveras dans la joie et la peine,
Ma triste main pour soutenir la tienne,
Mon triste cœur pour écouter le tien.
A Madame M***, Sans date
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Le retour fait aimer l'adieu.
A mon frère revenant d'Italie, 1844
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Hélas ! je n'oserais vous aimer, même en rêve !
C'est de si bas vers vous que mon regard se lève !
C'est de si haut sur moi que s'inclinent vos yeux !
SONNET, A Madame ***, 1844
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Du paradis j'ai fait le tour ;
J'ai fait des vers, j'ai fait l'amour.
Chanson, 1844
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Qui part trop tôt revient trop tard.
Chanson, 1844
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Les mots sont faits pour ce qu'on trouve aimable,
Les regards seuls pour ce qu'on voit charmant.
A Madame Cne T., Fontainebleau, 1847
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Se voir le plus possible et s'aimer seulement,
Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge,
Sans qu'un désir nous trompe ou qu'un remords nous ronge...
Sonnet, 1849
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Jusqu'à présent, lecteur, suivant l'antique usage,
Je te disais bonjour à la première page.
Mon livre, cette fois, se ferme moins gaiement ;
En vérité, ce siècle est un mauvais moment.
Sonnet au Lecteur, 1850
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Heureux le voyageur que sa ville chérie
Voit rentrer dans le port, aux premiers feux du jour !
Retour, 1855, Le Havre [septembre]
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Comme le cœur bondit quand la terre natale,
Au moment du retour, commence à s'approcher,
Et du vaste Océan sort avec son clocher !
Et quel tourment divin dans ce court intervalle,
Où l'on sent qu'elle arrive et qu'on va la toucher !
Retour, 1855, Le Havre [septembre]
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Dieu l'a voulu, nous cherchons le plaisir.
Tout vrai regard est un désir ; [...].
Impromptu, sans date, in Poésies posthumes
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Dieu dort et le monde est son rêve.
Dieu est plongé dans le sommeil...,
fragment dicté par le poète à Madame Martellet, non daté.
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Tu sais qu'on t'aime et tu crois qu'on t'oublie.
Napoléon, sans date, in Poésies posthumes
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CŒLIO : Que tu es heureux d’être fou !
OCTAVE : Que tu es fou de ne pas être heureux !
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CŒLIO : Le souffle de ma vie est à Marianne ;
elle peut d’un mot de ses lèvres l’anéantir ou l’embrasser.
Vivre pour une autre me serait plus difficile que de mourir pour elle. [ …]
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OCTAVE : Cœlio est le meilleur de mes amis ;
si je voulais vous faire envie, je vous dirais qu’il est beau comme le jour, jeune, noble, et je ne mentirais pas ;
mais je ne veux que vous faire pitié, et je vous dirai qu’il est triste comme la mort, depuis le jour où il vous a vue.
MARIANNE : Est-
OCTAVE : Est-
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MARIANNE : Pourquoi n’aimerais-
OCTAVE : Pourquoi n’aimeriez-
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OCTAVE : Je ne vous aime pas, Marianne : c’était Cœlio qui vous aimait !
Les Caprices de Marianne, 1833
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Faire du jour la nuit et de la nuit le jour, c'est un moyen commode de ne pas voir les honnêtes gens.
Lorenzaccio, 1834
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L'enthousiasme est frère de la souffrance.
Lorenzaccio, 1834
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Voir aussi